Après de longues observations sur le monde chamanique, les anthropologues constatèrent une cohérence dans les diverses fonctions qu’occupaient les chamans sur les différents continents.
Les chamans pouvaient soigner en extirpant la maladie par les mains, ou en suçant et crachant le mal, ils pouvaient interpréter les signes et les augures, influencer les gibiers et la chasse, agir sur le climat, jeter des sorts et pratiquer la divination.
La dendromancie permet de lire dans l’écorce des arbres, la néphomancie dans les nuages, l’aphromancie dans l’écume de la mer, la phlogomancie dans le feu (comme chez les yakis ou les Huitchols qui interrogent Tatwari l’entité du feu , le cerf bleu), l’oniromancie est la possibilité d’interpréter les rêves. En Afrique du nord on utilisait la géomancie, ou lecture des signes sur la terre. En Mongolie les crottes de chèvre servent au tirage du Kumalak qui donne des réponses sur la situation actuelle et avenir avec les opportunités prédites par le devin.
En Grèce à la fin du repas on lisait dans le marc de café que l’on retournait dans la soucoupe. Il est d’ailleurs curieux de constater qu’à chaque tasse de café que l’on prend de nos jours, on peut placer ses mains de chaque coté et voir la mousse du dessus prendre des formes parfois révélatrices de la charge énergétique du buveur : c’est la coffeemancie (ce n’est plus un café nommé désir, mais intention…).
A l’origine le mot sorcier vient de sortiarius qui veut dire devin, la connotation négative vint plus tard peut être à cause de la réalisation de ce qui avait été vu et qui semblait être un sort (witchcraft : pouvoir de sorcière). Pour que la divination se fasse il faut un organe de réception et une capacité d’interprétation : c’est le Coeur et le chakra cardiaque qui joue ce rôle lorsqu’il est rendu disponible, en se vidant des tracas, préoccupations, soucis qui altèrent sa réceptivité à cause d’une fixation sur des problématiques personnelles et égocentriques.
Pour les chamanes Inuits (comme Igjugarjuk), le conseil est » de se tenir loin des gens, dans la profonde solitude, la souffrance et la solitude ouvrent l’esprit humain et c’est donc là que le chamane doit puiser sa sagesse ». Certains prennent une voie plus facile avec des substances psychotropes (les plantes de pouvoir) contenant scopolamine (Datura, Hyosciamus niger), mescaline (Peyote), ibogaine (Iboga), Psilocybine (champignons psilocibes), tetrahydrocannabinol (cannabis, Boswellia), le laurier (utilisé pour la divination des augures par les pythies à Delphes) … qui facilitent les visions. Les entités qui contrôlent ces « Médecines » induisent parfois une addiction qui ne provient pas des substances chimiques mais des alliés possessifs qui prennent pouvoir dans une partie de la psyché puisqu’ils y sont invités par le désir irrépressible du consommateur. Alors méfiez vous des lianes qui vous lient en disant vous libérer.
En fait la pratique de la divination est en relation avec l’interprétation des signes car ce pouvoir est connecté au même centre énergétique : le centre cardiaque (4e chakras). A ne pas confondre avec les bouffées de médiumnité qui sont bien souvent indépendantes de la volonté et reliées au plexus solaire qui n’a pas encore trouvé son équilibre de rotation. La divination peut utiliser divers supports : l’ornithomancie (ortis oiseau, manteia : divination) lit dans les présages laissés par le vol des oiseaux, leur direction, leur nombre, leur comportement, leur cris. Déjà les marins croyaient que les oiseaux en mer étaient les âmes des marins noyés. Les auspices consistaient à considérer les oiseaux.
Il est désormais possible d’utiliser la Divination (la fonction Intuitive délibérée du 4e chakra) tout en rendant un rôle actif à celui qui consulte : c’est la Guidance qui utilise des objets de pouvoir ou Abraxas véritables symboles des choix possibles pour le consultant.